Un nouveau bureau à Mont-Carmel

Afin d’améliorer le contact avec les propriétaires privés du secteur ouest de son territoire, le Groupement forestier du Grand Portage vient de procéder à l’ouverture d’un nouveau bureau à Mont-Carmel.

« L’objectif est vraiment de se rapprocher des propriétaires de ce secteur et de voir à mieux les desservir. Cela vaut pour les propriétaires qui sont déjà membres de notre organisation, mais on croit qu’il y a aussi un fort potentiel d’aller en chercher encore des nouveaux », explique le directeur général, DAVID CHOUINARD, au sujet du nouveau bureau ouvert le 9 septembre dernier et situé au 16, rue des Bois-Francs. C’est l’ingénieure forestière ANN-MARIE GOSSELIN qui prendra en charge la direction de cette nouvelle antenne groupement forestier.

Cet ajout survient un peu plus de trois ans après la fusion du Groupement forestier et agricole Taché avec le Groupement forestier du Kamouraska, qui a donné naissance au Groupement forestier du Grand Portage que l’on connaît aujourd’hui. M. Chouinard dresse d’ailleurs un bilan des plus positifs de cet exercice. Ainsi, le chiffre d’affaires de l’organisation est passé d’environ 9 M$ en 2022, s’orientant en 2024 pour plus de 16 M$. De plus, au moment de la fusion, les deux groupements faisaient appel à un grand total de quatre abatteuses multifonctionnelles, alors que maintenant la nouvelle entité en requiert pas moins de dix, ce qui témoigne d’un fort accroissement dans les activités de récolte.

Au-delà des chiffres, la fusion a aussi et surtout permis un partage des savoir-faire. « Chaque groupement avait en quelque sorte ses secteurs d’expertise. Ainsi, par exemple, Kamouraska était bon en forêt privée et très fort en forêt publique. De son côté, Taché se démarquait en forêt privée, mais était peu actif en forêt publique. Le mélange des deux a bénéficié à l’ensemble de l’organisation », témoigne M. Chouinard.

Ces excellents résultats n’empêchent pas que soient apportés des mesures de fine tuning, pour reprendre les termes utilisés par le directeur général. C’est d’ailleurs de cette façon qu’il faut interpréter l’ajout de la nouvelle antenne de Mont-Carmel. « Suite à la fusion, on avait créé un bureau central à St-Antonin, en plus d’en garder un petit à St-Cyprien pour couvrir l’est du territoire. Là, on se rend compte qu’il y a un besoin de mieux desservir le secteur ouest et c’est pourquoi on prend cette mesure. »

Il faut dire que dans l’est du territoire, on compterait une majorité de propriétaires sous aménagement et membres du groupement. C’est que l’ancien Groupement forestier et agricole Taché y avait développé une très grande proximité avec ses propriétaires. Le groupement aimerait maintenant étendre ce succès au secteur ouest où l’on compte environ la moitié des propriétaires membres. « On a beaucoup à offrir aux propriétaires de ce secteur et on est confiants d’en convaincre plusieurs des avantages de se joindre à la force d’un regroupement comme le nôtre », ajoute M. Chouinard.

Le bureau de Mont-Carmel est aménagé dans une ancienne résidence pour personnes âgées. Le groupement forestier l’a acquis de la municipalité locale, ce qui lui a permis de faire d’une pierre deux coups, car la bâtisse loge également douze travailleurs étrangers qui rendent de précieux services à l’organisation.

Un groupement qui gère sa propre pourvoirie

Réputé pour ses activités d’aménagement forestier, le Groupement forestier du Grand Portage peut se targuer d’avoir une importante corde de plus à son arc : une pourvoirie giboyeuse et aux lacs riches en poissons située à peine à une heure trente minutes de la région de Québec !

Il s’agit de la Pourvoirie des trois lacs, située à St-Bruno-de-Kamouraska. Propriété du Groupement forestier du Grand Portage et de Cascades, cette pourvoirie comporte, comme son nom l’indique, trois lacs, dont deux sont ensemencés en truites et réservés aux clients de la pourvoirie. Ce sont les de la Couronne et Lapointe, où la pourvoirie offre en location, respectivement, un et sept chalets. À cela, s’ajoute un autre chalet situé sur le lac aux Loutres, celui-ci étant toutefois ouvert à l’ensemble du public. La pêche en rivière est également possible.

Selon la saison, on peut y louer des territoires de chasse pour l’orignal, le chevreuil et l’ours qui sont nombreux à habiter ses forêts privées. Des activités d’initiation à la mycologie sont également offertes, la région étant très réputée pour la grande diversité de champignons qu’on y retrouve. « Les gens seraient surpris de voir comme il y a beaucoup de personnes qui s’adonnent à la cueillette de champignons. La pourvoirie, c’est l’endroit parfait pour le faire », signale CATHERINE OUELLET, technicienne administrative au groupement forestier.

En plus des chalets, des investissements ont été réalisés afin de mettre en place des dômes géodésiques soit des sortes de grandes tentes pouvant être chauffées et permettant, entre autres, d’admirer le ciel étoilé la nuit.

« Les gens qui viennent ici pour la première fois n’en reviennent pas. Pas besoin de faire des déplacements de plusieurs heures en hélicoptère et en canot, ils sont tout près et quand ils arrivent ici, ils débarquent en pleine nature. Ils peuvent venir facilement pour une fin de semaine et profiter de paysages magnifiques », fait valoir le directeur général du Groupement forestier du Grand Portage, DAVID CHOUINARD.

La beauté du site, de même que sa richesse en poissons et en gibiers font en sorte que la pourvoirie jouit d’une grande popularité.  « En janvier, quand on ouvre la location de nos chalets sur notre site Web, il faut que les gens soient prêts à réserver, car ça part habituellement très rapidement », note NAOMIE LEBEL, qui se charge de la gestion de la pourvoirie pour le groupement forestier.

La pourvoirie est le résultat d’une belle collaboration entre le groupement forestier et Cascades. Les chalets et les lacs sont la propriété de l’entreprise multinationale, mais celle-ci- ne souhaite pas en assurer la gestion. Il a donc été convenu que l’équipe du Groupement forestier Grand Portage assumerait différentes tâches, dont l’entretien des terrains, la peinture, les réparations mineures, l’ensemencement en plus de la gestion des locations.

« On a vraiment le meilleur des deux mondes. Les gens de Cascades ont d’autres préoccupation et ils ne sont pas intéressés à gérer des chalets au quotidien. De notre côté, on voit ça comme une belle opportunité de diversification en mettant en valeur des lots tout maintenant des activités d’aménagement », indique M. Chouinard.

Et comment est-ce possible, justement, de faire cohabiter les usages entre, par exemple, les activités d’aménagement avec la chasse et la pêche ? Le directeur général estime que son organisation a fait la preuve que les différents usages peuvent très bien s’harmoniser. Cascades tient à ses hectares de forêt qui sont pour elle une source de matière ligneuse devant alimenter ses usines. De notre côté, on tient aussi à maintenir nos activités d’aménagement. Pour cela, on prend toutefois quelques mesures, comme de voir à ne pas faire faire de coupes pendant la période de chasse à l’orignal. »

M. Chouinard ne voit que des avantages à l’implication de son groupement dans le monde des pourvoiries. Ainsi, si certaines années peuvent s’avérer moins bonnes en ce qui a trait à l’aménagement forestier, la pourvoirie peut compenser en partie, et vice-versa.

Signé Dany Rousseau, directeur général du journal Le Monde forestier

https://www.lemondeforestier.ca

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